(ou Theresienstadt)
Terezin (nom tchèque, les Allemands disant « Theresienstadt ») se divise en deux parties : le ghetto et la petite forteresse.
La forteresse de Terezin fut édifiée au XVIIIième siècle afin de défendre les voies d’accès et d’empêcher les troupes ennemies d’entrer à l’intérieure du pays.
Dés le début du XIXième siècle, elle servit de prison non seulement pour les prisonniers de guerre, mais aussi pour les détenus politiques ou les opposants au régime des Habsbourg.
En juin 1940, elle fut transformée en prison de la Gestapo de Prague. La plupart des prisonniers étaient soit des opposants au régime, soit des résistants, soit des juifs. Terezin n‘était souvent qu’une prison de transit : les prisonniers passaient devant les tribunaux nazis avant d’être envoyés dans des maisons de correction, d’autres prisons ou le plus souvent, dans les camps de concentration. Plus de 32 000 personnes passèrent par cette prison. Plus de 2500 prisonniers périrent à la suite de mauvais traitements, de maladie ou des mauvaises conditions de vie.
La ville de Terezin quant à elle fut transformée en ghetto. Au début, les prisonniers juifs n’occupaient que les casernes, mais au second semestre 42, devant l’afflux massif des juifs, la population de la ville fut évacuée de force afin d’agrandir le ghetto.
Le ghetto de Terezin devait à l’origine être un camp d’accueil et de passage réservés aux juifs de Bohême et de Moravie.
Mais il devint rapidement un mouroir. Le ghetto remplit donc trois fonctions : il fut un lieu de transit, de décimation (plus de 20% des prisonniers y périrent) et de propagande. L’image fausse d’une « territoire peuplé de juifs et relevant de l’administration juive », avancée par les bourreaux nazis ne reculant même pas devant les manœuvres frauduleuses (avant la visite du Comité International de La Croix-Rouge, il fut procédé à des actions d’embellissement …) afin de cacher au public l’état des choses, le sort tragique des prisonniers de Terezin et dissimuler la mise en œuvre de la solution finale.
De la naissance du ghetto, jusqu’au 20 avril 1945, près de 140 000 personnes passèrent à Terezin. 87 000 d’entre elles furent déportées en particuliers dans les chambres à gaz de d’Auschwitz-Birkenau. Moins de 4000 survécurent.
Page réalisée avec l’aide de Marie Besson et de l’une de ses élèves, Marie Suisse.
Qu’elles en soit remerciées