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Des jeunes s’expriment sur le destin tragique de Maurice Wajsfelner

Schoolgirls and schoolboys express themselves about Maurice Wajsfelner’s tragic destiny.

« Maurice Wajsfelner était âgé seulement de 11 ans lorsque sa vie s’est achevée au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz, le 6 février 1944… » expliquent Jérémy Batkowiak, Céline Marin-Martinez et Cyrielle Tugault. Cette constatation est terrible à faire : « C’est le 6 février 1944 que Maurice Wajsfelner fut gazé à Auschwitz. Onze ans, c’est très jeune pour mourir ! Mourir dans un camp de concentration comme Auschwitz, c’est l’horreur ! Mais mourir GAZÉ, c’est l’atrocité suprême ! » écrit Romain Condom.

Comment imaginer cela ?


Sophie Lemaire et Magali Kaminski ont du mal à comprendre comment cela a été possible : « [Maurice Wajsfelner après son arrestation] ne pouvait savoir ce qui allait lui arriver. Comment imaginer une horreur mise au point par l’homme ayant pour objectif la persécution et l’extermination du peuple juif ? » Vanessa Mervelet se pose la même question : « Au XXème siècle, imaginer qu’un tel drame a eu lieu est presque impossible à notre époque où la liberté est considérée comme normale et le crime puni. »

Un enfant comme les autres ?


« Ses parents étaient des personnes telles que vous et moi, des êtres libres et vivants. » insistent Vincent Olart et Nicolas De Rop. « Maurice Wajsfelner était un enfant comme les autres, mais un enfant juif à qui l’on vola la vie à l’âge de 11 ans ! » disent Stéphane Baston et Jérémy Cavagna.« 
« Comment peut-on avoir la cruauté de faire disparaître des gens qui ne vous ont rien fait ? Comment peut-on s’attaquer à des enfants tels que Maurice Wajsfelner ? » ajoute Olivier Chrétien.

L’Histoire a-t-elle valeur d’exemple ?


Mais Aurélie Derigny et Camille Huot Marchand s’inquiètent de savoir si l’on saura dépasser ce constat de l’horrible « Les jeunes trouvent cela horrible lorsqu’on leur en parle mais ils ne se rendent pas compte que cela peut se renouveler si nous ne faisons pas attention à qui nous élisons. » Adrien Guérini et Nuno Da Silva sont plus directs : « La montée du Front National montre que l’Histoire n’a pas valeur d’exemple car certaines personnes sont prêtes à persécuter un peuple pour trouver des boucs-émissaires aux problèmes qui subsistent en France ! »

Les valeurs de la vie


Face aux remontées de la haine raciste, Isabelle Morin et Cécile Boucher veulent affirmer des valeurs de vie : « Nous aimerions vivre dans la plénitude et ne voulons pas que de telles horreurs se reproduisent. »
Johanna Zézir et Aurélie Saint-Yves veulent que l’on regarde aussi autour de nous, aujourd’hui : « C’est à vous de juger, mais il ne faut pas oublier ce qui s’est passé autrefois et [regarder aussi] ce qui se passe aujourd’hui. Par exemple, les violences racistes, l’intolérance, les massacres dans certains pays comme le Zaïre. »

Un nom porteur de mémoire


« Le nom Maurice Wajsfelner a été donné au collège afin que l’on n’oublie pas l’absurde racisme qui a même conduit à déporter des enfants. » rappellent Pascal Guerrico et Laurent Arnaud. « Maurice Wajsfelner est un nom approprié pour un collège, car à 10 ans, il aurait pu rentrer dans un établissement scolaire tel que le nôtre. Lorsque nous parlerons de notre collège, nous penserons à Maurice et aux millions de juifs persécutés. » affirment Elisa Vandamme et Aurélie Charlot.

« Nous pensons que personne ne devrait oublier ceci, car l’oubli c’est la fin et tout ceci risquerait de se reproduire » concluent Benoît Bouré et Pierre Dubail.

(Réflexions rédigées en 1997 par des élèves de 3ème du collège Maurice Wajsfelner dont les professeurs d’histoire sont MM. Henneveux et Natanson)

Lire la présentation de la courte vie de Maurice Wajsfelner

Lire le récit de la vie de 3 résistants du Soissonnais : Maurice Dupuis, Léo Nathié et Raymonde Fiolet