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Une résistante du Soissonnais, Raymonde Fiolet

Aurélie et Camille évoquent une résistante soissonnaise Raymonde Fiolet, alias « Roberte »


Je vais vous parler de la vie de Raymonde Fiolet, qui a été une célèbre résistante soissonnaise. Elle était aussi appelée « Roberte ». C’était une femme courageuse qui a organisé la résistance dans le Soissonnais.

Raymonde Fiolet est née le 17 mai 1914 à Saint-Pol-sur-mer, près de Dunkerque. C’était
la fille d’un docker du port. Son père a été mobilisé en août 1914 dès le début de la Première guerre mondiale ; puis, il fut tué au combat.

De 1920 à 1929, Raymonde Fiolet a fait ses études primaires et primaires supérieures
à Malo-les-Bains. En 1934, elle se maria et eut un fils en 1937.
En 1939, elle devint secrétaire de mairie à Ecourt-saint-Martin (dans le Pas-de-Calais). Puis, il y eut la Seconde guerre mondiale le 2 septembre 1939.

En mai-juin 1940, la France fut occupée par les Allemands. En août 1940, « Roberte » entra dans la Résistance. Elle avait été engagée comme interprète à Noordpéene. En tant que résistante, cette courageuse femme participa à la fabrication de faux papiers d’identité pour favoriser l’évasion de prisonniers français.
En avril 1941, démasquée par les Allemands, elle réussit à s’enfuir et se rendit chez sa mère à Soissons. En septembre 1941, elle fut obligée de s’enfuir à nouveau car elle était suspectée par les Allemands qui fouillèrent son appartement, sans résultat.

En 1942, elle revint à Soissons et prit contact avec l’organisation de résistance « Libération-Nord ».
Raymonde Fiolet fut chargée de développer cette organisation dans l’arrondissement de Soissons. En 1943, elle développa les actions clandestines anti-allemandes dans le Soissonnais. En 1944, elle participe à la fondation du Comité de libération.

Après le débarquement des Alliés en Normandie, « Roberte » fut arrêtée, le 15 juin 1944 et transférée à la prison de la Gestapo, à Saint-Quentin, où elle fut interrogée et torturée.
Le 20 août 1944, elle fut désignée pour les fonctions de maire de Soissons par le Comité de Libération clandestin.
Le 22 août 1944, elle s’évada de l’Hôtel-Dieu de Saint-Quentin, où elle était incarcérée.

Le 25 août 1944, la Libération de Paris eut lieu et trois jours plus tard, ce fut celle de Soissons. Le 1er septembre 1944, elle prit officiellement ses fonctions de présidente de la Délégation municipale de Soissons.

Le 26 décembre 1944, il y eut le terrible bombardement de la gare de Soissons par l’aviation allemande.
Le 8 mai 1945, ce fut la capitulation de l’Allemagne nazie. Le 27 février 1946, Raymonde Fiolet décéda à cause d’un mal des poumons.

Je pense que les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas assez intéressés par les actes des résistants pendant la guerre. Ils ne se sentent pas assez concernés par les
événements passés. Je trouve cela regrettable car tout ce qui s’est déroulé pendant ces deux guerres mondiales est extrêmement important. Si les jeunes oublient ou se désintéressent de ces événements historiques, cela pourra à tout moment recommencer. En y pensant, bien peu de personnes eurent le courage de Raymonde Fiolet pour résister aux Allemands. De plus, ces résistants ont risqué leur vie pour sauvegarder la liberté et permettre à notre pays de rester une démocratie où les Droits
de l’Homme sont respectés.

Je trouve que l’on ne parle pas assez des personnes qui se sont battues et de celles qui sont mortes dans les batailles et dans les camps de concentration et d’extermination. Les jeunes trouvent cela horrible lorsqu’on leur en parle, mais ne se rendent pas compte que cela peut se renouveler si nous ne faisons pas attention à qui nous élisons. Les actes et les conséquences de ces deux guerres ont été ignobles et écoeurants.
C’est pourquoi je rend hommage à toutes les personnes qui se sont battues pour la France et sa liberté !

Aurélie Derigny
et Camille Huot-Marchand,
élèves de 3ème C du Collège
Maurice Wajsfelner

Cette évocation a été lue le samedi 24 mai 1997, sur la place de Crouy (02880), lors d’un rassemblement national de l’ARAC, en présence de la population de Crouy, d’anciens combattants et de jeunes du Collège. A cette occasion, deux autres résistants ont été honorés : Maurice Dupuis et Léo Nathié.