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Y avait-il une hiérarchie entre les déportés ?

Pierre et Marie (du collège de Ludres) me demandent :  « Y avait il une hiérarchie entre les prisonniers dans les camps de  concentration ? Comment les nazis ont créé une hiérarchie entre les prisonniers ? »

Oui, il y en avait plusieurs :
– la langue et l’ancienneté donnaient des droits particuliers aux prisonniers Allemands, souvent emprisonnés depuis des années (avant la guerre) et qui avaient réussi à avoir les places les moins dures (aux cuisines, dans les bureaux du camp, au Revier, comme chef de chambrée ou kapo)

Robert Antelme, un résistant, est déporté à Buchenwald, puis dans un commando (une usine d’aviation) à Gandersheim.

La hiérarchie de la faim

On attend la soupe, dans la cour. On parle.
— Elle était belle hier. Et j’étais bien servi : cinq morceaux de patates, dit un type.
— Moi, c’était de la flotte, répond un autre; juste un morceau de papate. Ça fait la quatrième fois que j’ai de la flotte.
Un troisième :
— Hier, j’ai été pas mal servi. Mais avant-hier c’était Jeff,  je suis mal avec lui, il n’a pas remué le fond. Il prend toujours le dessus quand il me repère.
Le premier reprend :
— Il paraît qu’il y a de la farine d’arrivée.
— C’est pas pour nous, ne t’excite pas.
— Si ça continue comme ça, dans trois mois la moitié seront crevés.
— Lucien, lui, il ne crèvera pas. Hier, il a sorti quatre gamelles.
— Et les kapos? Le gros, Ernst, il se remplit le ventre de soupe à midi dans la cuisine, et puis à l’usine il bouffe des morceaux de saucisson comme ça.
Ils s’arrêtent. […]
— A Buchenwald, elle était plus épaisse qu’ici.
— On pourra pas tenir à ce régime.
Celui-ci a parlé calmement.
— Cinq ans à Fresnes plutôt qu’un mois ici, reprend un autre.
— Tu es con de faire ces comparaisons.
— Tu as vu ce qu’ils se mettent les Polacks? Ils se démerdent à la cantine SS.
— Ils ont tous les jours du rab.
Là-dessus intervient une voix forte :
— Fermez-la un peu. Vous nous emmerdez. On le sait qu’on ne bouffe pas. On le sait qu’on a faim. Vous verrez comment ça sera dans trois mois. Fermez-la, vous allez devenir fous. Si vous voulez bouffer, c’est facile : allez lécher le cul aux kapos ; lavez leurs mouchoirs et tout et tout. A l’usine, léchez le cul au meister, montrez-lui que le copain ne travaille pas. Ça ne vous intéresse pas? Alors vous ne boufferez pas. Mais n’en parlez pas toujours. Vous êtes des politiques, nom de Dieu. Vous ne comprenez pas que ça continue la Résistance, non? Vous foutez le cafard à tout le monde.

Robert Antelme, L’espèce humaine, Gallimard, 1957

— certains peuples étaient beaucoup moins bien traités que les autres (mais cela variait aussi selon les camps : à Gandersheim, par exemple, les Français étaient moins bien placés que les Polonais, voir texte ci-dessus). Les moins bien traités étaient les Russes, et les Juifs.

On est à la fin de la guerre, le 27 avril 1945, au camp de Dachau où vient de parvenir Robert Antelme, après une interminable marche de la mort. Ils sortent de 13 jours d’enfermement dans un wagon, presque sans nourriture.Mais là, à Dachau, les Français sont mieux organisés et l’on distingue une catégorie plus maltraitée : les Russes.

Les colis de la Croix-Rouge

     On s’en va, on traverse la place, et on débouche dans une avenue qui contourne le camp, le long des barbelés électrifiés. Les sentinelles sont toujours aux miradors. Nous ne sommes séparés des barbelés que par un large fossé. Un peu partout, dans l’avenue, il y a des tas d’ordures, des morts, les jambes repliées, des types allongés pas encore morts, qui leur ressemblent, des Russes affamés qui nous regardent.
     Les Français du camp ne nous quittent pas. Ils nous ont dit qu’on allait toucher des colis de la Croix-Rouge : un colis pour trois. Les Russes flairent le colis qu’on va nous donner, et ils nous suivent. Eux ne touchent pas de colis de la Croix-Rouge. Il faut se tasser les uns contre les autres, se tenir, faire même un service d’ordre si l’on veut garder la nourriture. Les camarades du camp nous encadrent ; ils ont des bâtons. Les Russes forment un cercle un peu au-delà du leur. Nous sommes assis au centre.
      Les colis arrivent. Un pour trois. Je suis avec Lanciaux et un autre. Les Russes s’approchent. Les copains de Dachau lèvent le bâton ; les Russes reculent. On partage le colis : sucre, viande, phoscao, cigarettes. Dans les mains grises, entre les jambes, les richesses s’amoncellent. Tout est pour nous. Les Russes reviennent, leurs mains se tendent et se crispent dans le vide. Les copains lèvent encore le bâton. Les Polonais bouffaient des soupes épaisses aux arrêts du train; nous, on les regardait, puis on pissait. Maintenant on mange. C’est notre moment, l’heure de notre nourriture. On mange tout à la fois : viande, chocolat, viande, biscuits, sucre, pâtes de fruits ; on a la bouche pleine de viande et de poussière de phoscao. On n’y arrive pas : il y a encore beaucoup de choses à manger, il y en a encore entre les jambes. Les Russes restent, immobiles sous le bâton des copains.Les Français mangent. Il faut laisser manger les Français, les Français « alle scheisse ». Les Français qui bouffaient les épluchures, les Français aux coups sur le cul quand ils volaient les patates au silo, les Français jamais appelés autrement que « encore les Français ». Les Français, déchaînés, mangent aussi au nom de ceux qui sont morts de faim dans le wagon. Ils mangent avec la rage, en se marrant. Le colis est plein de choses à savourer, à se marrer, à se souvenir qu’il y avait de la viande sur la table. On se regarde, les lèvres gluantes de sucre et de graisse ; on hoche la tête, et on se marre en se montrant les boîtes de conserves déjà à demi vides.
     Les yeux des Russes fixent les colis et suivent aussi les mouvements des mains qui puisent dedans et celui des bouches qui mâchent. Les copains les contiennent toujours en levant de temps en temps le bâton. Les Français, eux, mangent. Un Russe se baisse et rampe vers nous, en s’accrochant au sol. Ses yeux ont été plus forts; il avance vers nous comme un aveugle, sous les bâtons levés. On lui lance une boîte vide. Il l’attrape, et il la lèche.
     La torture des Russes autour de nous nous effleure à peine. Nous sommes enfoncés dans la nourriture. Eux en sont au point où l’on attaque pour manger, et seuls les copains, le bâton levé, ont pu nous protéger. Et nous, nous sommes au point où il est inimaginable que l’on puisse partager de la nourriture avec un autre qu’avec un copain du wagon.

Robert Antelme, L’espèce humaine, Gallimard, 1957

— il existait des fonctions dans le camp : celles que j’ai citées plus haut (cuisines, bureaux, Revier = infirmerie, kapo). Ceux qui avaient ces postes mangeaient mieux, étaient moins exposés au froid, faisaient un travail moins dur, étaient parfois dispensés de l’interminable appel. Les kapos avaient une place particulière puisqu’ils étaient armées de matraques et avaient le pouvoir (et le devoir délégué par les S.S.) de taper sur les déportés.

Le Kapo et l’ordre des S.S.

     A la distribution du pain le matin, avant le jour, dans la cour, il entendrait nos cris, cris des Italiens, des Français, des Russes qui s’écrasent et se battent pour ne pas être les derniers, et il verrait le kapo faire régner l’ordre.
     Car il ne suffit pas aux SS d’avoir rasé et déguisé les détenus. Pour que leur mépris soit totalement justifié, il faut que les détenus se battent entre eux pour manger, qu’ils pourrissent devant la nourriture. Les SS font ce qu’il faut pour cela. Mais c’est en cela qu’ils ne sont au fond que des idéalistes vulgaires. Car les détenus qui vont à l’assaut du baquet de rab présentent sans doute un spectacle sordide, mais ils ne s’abaissent pas, comme le pensent les SS, comme le penserait cet observateur et comme chacun ici le pense chaque fois que ce n’est pas lui qui va au rab.
     Il ne faut pas mourir, c’est ici l’objectif véritable de la bataille. Parce que chaque mort est une victoire du SS.

Robert Antelme, L’espèce humaine, Gallimard, 1957

— il existait aussi une différence entre les « droits commun » (des prisonniers pour assassinat, viol, vol..). et les « politiques » (des communistes ou des résistants). Dans certains camps, une bataille sourde avait eu lieu entre ces deux clans : les « droits communs » (triangle vert sur la poitrine) ne pensaient à survivre individuellement en écrasant les autres, les « politiques » (triangle rouge) pouvaient tenter de mettre en place un minimum de solidarité.

David Rousset, un militant communiste (trotskiste) est déporté à Buchenwald. Un autre militant lui explique la manière dont les communistes allemands (triangles rouges) ont gagné la bataille dans le camp contre les prisonniers de droit commun (triangles verts) en s’emparant des postes de responsabilité : kapos, chef d’équipe dans les usines de guerre, places dans les bureaux administratifs et aux cuisines…

Les triangles rouges contre les triangles verts

     — Ici, à Buchenwald, l’émancipation des politiques, leur accession au pouvoir, est liée à l’industrialisation. Les Verts pouvaient bien tuer à longueur de journée et passer les nuits à boire et à jouer l’argent pris dans les poches ou sur les cadavres des autres détenus, ils étaient incapables d’assurer une production organisée et disciplinée. Lorsque la D. A. W. et la Gustioff ont été sur pied, les S. S. ont dû se rendre compte, c’était criant, que rien ne sortirait jamais, si des spécialistes n’occupaient pas des postes responsables. Les clameurs indignées des directeurs, des ingénieurs, des Meister, la crainte salutaire des rapports de ces messieurs à Berlin leur ont ouvert l’intelligence. Et c’est parce que Berlin avait besoin de faire tourner ses usines pour la guerre que les politiques ont pu en ’42, après sept années de lutte féroce, renverser définitivement la puissance verte à Buchenwald. Occuper enfin les postes de commande c’était détenir des richesses ; eh bien, Victor, il n’y a pas eu de bagarres dans la
fraction communiste pour l’attribution des postes. Il te suffit de jeter un regard autour de toi, de voir avec quelle facilité, avec quelle rapidité, les hommes se corrompent ici, pour comprendre ce que signifie cette simple constatation.
— C’est vrai, dit Victor. Ceux qui en France organisaient naturellement la solidarité dans les prisons guettent aujourd’hui avec haine la distribution du pain, de crainte que le voisin n’ait quinze grammes supplémentaires, et l’on sent que tous sont prêts à se déchaîner sauvagement, jusqu’au meurtre, pour vivre.
— C’était une évidence que les criminels ne pouvaient être que les maîtres d’une horde. Dès qu’une société commençait à s’organiser avec ses exigences de travail et sa discipline, le pouvoir devait se briser entre leurs mains. Lorsque l’échéance est arrivée personne n’a donc été surpris chez les
communistes. Ils avaient eux-mêmes, par avance, choisi leurs candidats aux responsabilités, suivant leurs capacités et parfois aussi leurs tares, mais tous sur la base rigoureuse d’une stricte soumission à la discipline de fraction. Leur premier principe fondamental était la socialisation des richesses ainsi acquises. Les événements étaient devenus favorables aux politiques : mais le grand avantage des communistes allemands tient à ce qu’ils ont su exploiter à fond la nouvelle conjoncture grâce, d’une part, à une intelligence réelle des conditions de vie qui leur étaient faites, d’autre part, à l’observance constante d’une étroite solidarité politique et personnelle. Ce n’est certes pas par hasard que les autres groupes politiques allemands catholiques ou sociaux-démocrates n’ont pas réussi à s’affirmer au travers cette lutte.

David Rousset, Les jours de notre mort, Tome 2, 10/18 Union Générale d’Editions, 1974

Sur cette différence entre triangles verts et triangles rouges, mon ami Serge Smulevic, survivant d’Auschwitz-Monowitz, apporte les précisions suivantes :

Triangles rouges, triangles verts, étoile jaune

Il y avait deux catégories de triangles verts. Ceux qui étaient portés avec la pointe dirigée vers le haut et ceux avec la pointe dirigée vers le bas. Les triangles verts, pointe dirigée vers le haut étaient portés par des déportés de droit commun,mais occasionnels, tels que voleurs, braqueurs, mais jamais par des assassins ou des criminels. Les triangles verts, pointe vers le bas étaient toujours portés par des déportés de droit commun dits « berùfsverbrecher », c’est à dire des criminels professionnels (assassins, violeurs, vols  avec crime etc, etc)
La différence est  évidemment très grande.
Il y avait beaucoup de triangles verts à Monowitz, dont pas mal de Kapos, mais les triangles verts, pointe vers le bas avaient la « schlague » très facile, tandis que les triangles verts, pointe vers le haut, et c’était notoire, étaient beaucoup plus  » humains « . Les triangles des « politiques » étaient rouges, et il y avait toutes  sortes parmi eux.
Les Juifs portaient un triangle rouge pointe vers le bas,croisé avec un triangle jaune, pointe vers le haut, de façon à former l’étoile de David.

Serge Smulevic par e-mail, juin 2002

— une autre hiérarchie : c’était l’état de santé. Les plus faibles, surnommés les « musulmans », perdaient toute dignité, n’avaient plus la force de lutter contre les coups et les voleurs et vite se laissaient mourir.

La dernière étape de la vie des déportés, vaincus par la faim et le froid, était appelée à Auschwitz  « musulmanisation ». Voici d’après le professeur Robert Waitz, qui travailla au Revier (infirmerie du camp), en quoi consistait l’état de « Musulman ».

Les « musulmans »

« Dans de telles conditions de vie le détenu surmené, sous alimenté, insuffisamment protégé du froid, maigrit progressivement de 15, 20, 30 Kilos. Il perd 30%, 35% de son poids. Le poids d’un homme normal tombe à 40 Kilos. On peut observer des poids de 30 et de 28 kilos. L’individu consomme ses réserves de graisse, ses muscles. Il se décalcifie. Il devient, selon le terme du camp, un « Musulman ». Il est impossible d’oublier avec quel dédain les SS et certains détenus biens nourris traitent ces malheureux du nom de « Musulman », avec quelle angoisse les cachectiques viennent à la consultation, se déshabillent, se retournent, montrent leurs fesses et interpellent le médecin : « N’est-ce pas, Docteur, que je ne suis pas encore un Musulman ». Plus souvent, ils connaissent leur état et disent résignés : « me voici Musulman ».L’état de Musulman est caractérisé par l’intensité de la fonte musculaire ; il n’y a littéralement plus que la peau sur les os. On voit saillir tout le squelette et, en particulier, les vertèbres, les côtes et la ceinture pelvienne.Fait capital, cette déchéance physique s’accompagne d’une déchéance intellectuelle et morale. Elle en est même souvent précédée. Lorsque cette double déchéance est complète, l’individu présente un tableau typique. Il est véritablement sucé, vidé physiquement et cérébralement. Il avance lentement, il a le regard fixe, inexpressif, parfois anxieux. L’idéation est, elle aussi, très lente. Le malheureux ne se lave plus, ne recoud plus ses boutons. Il est abruti et subit tout passivement. Il n’essaie plus de lutter. Il n’aide personne. Il ramasse la nourriture par terre, prenant avec sa cuiller de la soupe tombée dans la boue. Il cherche dans les poubelles des épluchures de pommes de terre, des trognons de choux et les mange sales et crus. On ne saurait oublier le spectacle présenté par plusieurs Musulmans se disputant de tels déchets.Il devient voleur de pain, de soupe, de chemises, de souliers, etc. Il vole d’ailleurs maladroitement et souvent il se fait prendre.A l’infirmerie, il s’efforce d’obtenir une place près d’un moribond dont il n’indique pas le décès, essayant d’obtenir sa ration.Souvent il se fait arracher le bridges et couronnes en or en échange d’un peu de pain ; il est alors souvent dupé.Ne sachant pas résister au besoin de fumer, il troque son pain contre du tabac.Dans l’ensemble, l’être humain est ravalé à l’état de bête et encore est-ce faire souvent, par cette comparaison, injure aux animaux.La durée de cette évolution est de six mois environ et rien n’est plus vrai que cette phrase d’un officier SS : « Tout détenu vivant plus de six mois est un escroc, car il vit aux dépens de ses camarades. »Ce temps de six mois est atteint si le moral du détenu est bon, mais il s’abaisse à un mois et demi ou deux mois si le moral est mauvais. Si le détenu pense trop à la faim, au froid, au travail harassant, à sa famille, à la chambre à gaz, en quelques jours il s’effondre, devient une loque et souvent un voleur. Les exemples sont fréquents. Jamais plus que dans les camps de concentration, ne s’est affirmée la primauté du moral et de la volonté sur le physique. Lorsqu’un détenu, après 8 à 10 jours de camp, se présente à un médecin, il est possible à celui-ci de juger si le détenu tiendra ou s’effondrera dans la suite. L’allure générale de ce détenu, le timbre de sa voix, sa manière de parler, de se comporter, etc., suffisent pour ce jugement.Il est intéressant de se demander si cette déchéance frappe indifféremment tous les déportés ou s’il est possible d’établir quelques règles. Je ne mentionne qu’en passant la classification des SS. Ils distinguent les individus courts et râblés constituant une bonne race Lagerfähig (aptes au camp) et les individus longilignes Lagerunfähig (inaptes au camp). Ces derniers attirent d’ailleurs les coups. Les SS n’aiment pas non plus les intellectuels.D’une manière générale dans les camps de Silésie et parmi les Français ceux qui ont le mieux tenu sont :Les vrais résistants (détenus ayant fait effectivement de la résistance en France)

  • Les communistes
  • Quelques jeunes ayant fait beaucoup de scoutisme
  • Quelques intellectuels à grande force morale
  • Quelques travailleurs manuels

Indiscutablement, les individus possédant un idéal, ayant l’habitude de la lutte, sachant s’imposer une discipline sévère, acceptant de vivre groupés, ne subissent pas une déchéance comparable à celle de la majorité des détenus.C’est dans ces catégories que l’aide même légère que l’on s’efforce d’apporter, donne les meilleurs résultats.Il ne faut pas se dissimuler qu’une grande force de caractère est nécessaire pour ne pas manger la totalité du litre supplémentaire de soupe que l’on arrive parfois à se procurer, et pour en donner la moitié à son camarade.En résumé, pour tenir, il a fallu beaucoup de chance, il a fallu aussi beaucoup de volonté. »

Témoignage du professeur Robert Waitz, déporté au camp d’Auschwitz,
Témoignages strasbourgeois, De l’Université aux Camps de Concentration , Paris, 1947.