Dominique Natanson a publié en 1992 un ouvrage d’histoire locale, de témoignages et de recherche dans les Archives, avec ses élèves.
216 pages
Préface d’Antoine Spire
Illustré par quatre toiles du peintre Adek
Ouvrage édité par l’Association Mémoires
avec le concours de la DRAC de Picardie
et de la Ville de Soissons
Cet ouvrage a reçu le
qui a été remis à Dominique Natanson et à ses élèves,
PRIX CORRIN
CONTRE LA BANALISATION
ET L’OUBLI DE LA SHOAH
à la Sorbonne, en 1992
PLAN
(Certains documents du livre se retrouvent sur ce site : suivre les liens)
- Préface d’Antoine Spire
- Présentation
- Histoire : Soissons-Auschwitz, par Robert Attal
- Documents : témoignage de Rachel Katz, témoignage : le convoi n°66, quelques traces de la déportation des Juifs du Soissonnais
- Bilan : Tableau de la déporation des Juifs du Soissonnais, les convois de la déportation des Juifs du Soissonnais, , carte, le convoi n°67
- Poème de Rolland Doukhan
- Documents : la déportation des Cahen, recherche de Dominique Natanson, Témoignage : Jeanne Cholet, Portraits : Paul et Fernande Cahen, Témoignages : Nelly et Marie-Claude Cahen
- Recherche :
A la recherche d’un enfant déporté : Maurice Wajsfelner,
Biographie : la courte vie de Maurice Wajsfelner,
Document : une carte postale envoyée de Drancy,
Témoignage : Colette Laîné et Jeannine Giacomuzzi,
Portrait : histoire d’un portrait retrouvé, Maurice Wajsfelner,
Témoignage : Paul Chitelman,
Discours : Sandrine Dzedzora, élève de 3ème
- Presse : A travers la presse collaboratrice
- A travers les Archives : La mécanique administrative de la déportation dans l’Aisne
- Presse : Trous de mémoire :L’extermination des Juifs dans la presse à la Libération
- Témoignages : Mme Kisselman, la Résistance et le sauvetage d’enfants juifs, Dans le Soissonnais aussi
- Fiction : trois nouvelles de Dominique Natanson : La Bataille de Koursk, Le musicien, Le dénonciateur
- Art : Quatre toiles du peintre Adek, commentées par l’auteur, interview par Jean-Marie Chevallier
- La jeunesse et la mémoire
La ville de Soissons avait acheté une de ses toiles, longtemps placée au pied de l’escalier d’honneur de l’Hôtel de ville.
Cette œuvre, intitulée « Schmattes » ce qui, en yiddish signifie chiffons, fripe… évoquait les Juifs du sentier travaillant dans le tissu. Adek avait ajouté un tissu particulier, un keffieh palestinien.
Il s’en expliquait dans « La mémoire juive en Soissonnais » :
« Il y a là comme une prise de distance et il ne reste que l’affrontement entre les deux types de tissus dont l’un riche, agréable à porter et écrasant de tout son poids le tissu que portaient les déportés. Il y a aussi, prolongeant ce tissu rayé, un tissu symbole, celui des Palestiniens. Je n’ai pas fait, bien entendu, d’amalgame entre l’horreur absolue de l’holocauste et la situation des Palestiniens des territoires occupés, mais ce rapprochement dit le malaise que peut ressentir quelqu’un qui se veut juif, c’est-à-dire héritier direct de l’holocauste, face aux exactions perpétrées par d’autres Juifs.
Et puis, au-dessous de tout ça, une sorte de représentation de l’enfer, des flammes et des corps pris dans les flammes, et c’est peut-être l’intérieur du four dans lequel mon père a très certainement disparu.
Si cette toile est d’une certaine manière inachevée, c’est que je ne suis pas sûr que tout cela soit achevé, que l’Histoire ait mis fin à l’horreur… »